Edito Média

L’ENTREPRISE : C’EST DU SPORT !

Martine Abbou
Ecrit par Martine Abbou

Rédigée Par Michelle Jean-Baptiste partenaire de wimadame

C’est en discutant à bâtons rompus avec Martine Abbou, créatrice de la plateforme Wimadame, dont vous connaissez le goût pour l’entrepreneuriat et les aventures humaines créatives et innovantes, qu’une phrase est spontanément sortie de la conversation, toute bête a priori, toute simple mais tellement juste : « l’entreprise, c’est du sport ! ». J’en ferai d’ailleurs bien, le titre d’un prochain guide pratique à destination des hommes et des femmes qui se lancent dans cette aventure plein d’espoir et de doute mais aussi de courage. Le parallèle entre l’entrepreneuriat et le sport saute aux yeux : il faut faire des efforts, il faut s’entrainer, il faut se dépasser, il faut puiser dans ses forces alors qu’il n’y a pas de place pour tout le monde sur le podium, alors que la compétition est au cœur du dispositif, qu’on le veuille ou non, et que rester dans le pool de sélection ou dans le classement exige de déployer une énergie très importante.

On pourrait d’ailleurs aussi dire que « l’entreprise : c’est l’aventure ! ». De là à s’exclamer qu’entreprendre est compliqué voir éprouvant, il n’y aurait qu’un seul petit pas à franchir mais ce billet d’humeur n’a pas pour objet de dresser un énième et sempiternel constat sur le fait qu’entreprendre est difficile. Tout le monde le sait. On l’a assez entendu. Passons plutôt à autre chose de plus concret, de plus opérationnel et pratique. Et si nous nous inspirions des actions et qualités traditionnellement mises en œuvre par les sportifs ou les aventuriers qui réussissent pour déployer nos projets d’entreprise ?

Voici, en partage, quelques actions utiles à mettre en œuvre pour qui veut développer une entreprise comme on entre en compétition ou on se lance à l’aventure :

  • 1ère action : assurez-vous que ce sport est fait pour vous:

J’en ai fait les frais il y a quelques mois en me lançant dans le Kung Fu et ai appris à mes dépends que tous les sports ne conviennent pas à tout le monde et qu’il arrivera même, dans certains cas, que de part notre constitution naturelle (contre laquelle nous ne pouvons pas grand-chose) des sports puissent être totalement inadaptés voire contre-indiqués. Le choix d’une activité entrepreneuriale répondra aux mêmes exigences de départ. Et même si je suis une fervente défenderesse de l’adage « quand on veut, on peut » il est des cas où malheureusement la simple motivation ne peut suffire. Alors, avant de vous lancer posez-vous la question de savoir si le métier, l’activité, le secteur professionnel, le mode de déploiement économique opérationnel vous correspondent ?

 

  • 2ème action : travaillez le mental

Nous avons tous à l’esprit des sportifs de bon niveau qui n’arriveront jamais à atteindre leurs objectifs de sélection ou de compétition ou encore de podium, juste par ce qu’ils n’ont peu ou pas travaillé le « mental ». Ils ont tous les atouts nécessaires pour y arriver comme le physique ou la technique mais il leur manque l’élément essentiel pour transformer l’essai : la motivation et la confiance en eux, voire « la gagne », pour reprendre un terme très adapté au monde du sport. Si ce que vous entreprenez ne génère pas en vous de la passion, si vous n’êtes pas convaincu à 200% de votre projet, qui d’autre le sera plus que vous ? Et comment réagirez-vous lorsque le premier désagrément ou imprévu se placera sur votre route

  • 3ème action : entrainez-vous sans relâche

Pour atteindre ses objectifs, même avec un maximum de motivation, , il faut travailler, et le faire sur la durée et de manière régulière, en se préparant à toutes les éventualités et en répétant, répétant encore et toujours, inlassablement les attitudes, les gestes, les actions qui sont, au final, la partie essentielle de votre succès. Et ne pensons pas qu’avec les années qui passent, alors que la bonne réputation ou la notoriété pourraient être au rendez-vous, il nous faille baisser la garde, bien au contraire. Il est toujours plus facile d’atteindre le sommet que d’y rester, alors inspirons nous du sportif de haut niveau qui continue de privilégier la phase essentielle de la « préparation » et de travailler chaque jour ses abdominaux, sa foulée, son lancer.

  • 4ème action : jouez collectif

Une entreprise est une affaire collective même si elle s’appuie sur une seule personne a priori comme lorsqu’elle prend la forme d’une activité libérale, artisanale, d’une EURL ou d’une SASU. Rien n’est envisageable seul-e. Il faut savoir mobiliser d’autres ressources et d’autres talents et faire appel à un coach parfois, à des prestataires et à des salariés souvent lorsque l’activité a vocation à se déployer.

  • 5ème action : n’hésitez-pas à remonter sur le cheval

Enfin, la vie de l’entrepreneur-e (comme la vie tout court d’ailleurs) est faite de hauts et de bas ; de plaisirs ascensionnels mais aussi d’échecs, de déceptions et de chutes vertigineuses. Les sportifs ont aussi à vivre ces désagréments. Ne nous laissons pas abattre dès la première contradiction venue, même si elle est douloureuse et apprenons de ce qui n’a pas fonctionné pour mieux rebondir ; persévérons et pensons à cette belle phrase du coureur automobile Mika Hakkinen «  Pour faire un bon vainqueur, il faut être bon perdant ».

Entrepreusement et sportivement vôtre

Michelle Jean-Baptiste