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68% des femmes sont assez ou très stressées

par la Fondation Ramsay Générale de Santé

Le stress touche aussi bien l’homme que la femme, mais les réactions sont différentes. Les femmes demandent un secours dans la complicité amicale.
Les Hommes eux, sont beaucoup plus victimes de ce fameux burn-out, syndrome d’épuisement professionnel, car ils se livrent moins et s’isolent.
La même situation est donc gérée autrement. Enfin la société rentre dans l’ère de la prévention alors que nous vivions dans l’ère de Réparation.

La Fondation Ramsay Générale de Santé, dont la mission principale est la prévention santé grand public, en prenant appui sur son collège scientifique ainsi que sur les 6 000 médecins libéraux et 18 000 personnels soignants du Groupe Ramsay Générale de Santé, publie les résultats de son premier Observatoire du stress.

Quel est le rapport des Français au stress ?

Premier constat : le stress est le mal du siècle. Il touche 89% des Français. 50% des Français se considèrent mêmes comme assez ou très stressés, et notamment les femmes (68% contre 38% chez les hommes), les 25-34 ans (57%) et les habitants du Nord Est de la France (57%). Si le stress augmente depuis 3 ans chez 38 % des Français, c’est encore plus vrai chez les personnes déjà très stressées, qui sont 78% à avoir vu leur stress croître ces 3 dernières années.

Les principales causes de stress sont la vie professionnelle (36%), les problèmes financiers (35%), la vie personnelle (33%) et les problèmes de santé / maladies chroniques (31%). Il est à noter que la vie professionnelle est la première cause de stress chez les hommes (40%) et les moins de 35 ans (47%), la vie personnelle (vie de famille, enfants…) chez les femmes (39%), et les problèmes de santé chez les plus de 35 ans (36%).

Côté conséquences, les Français ont bien conscience des impacts du stress dans leur vie. A court terme, ils considèrent qu’il influe largement sur la qualité de leur sommeil (54%) et sur leur comportement, en générant de la nervosité ou de l’énervement (40 %). A long terme, 83% des Français estiment que le stress a des conséquences sur leur santé, ce qui est encore plus vrai pour les Français très stressés qui sont 95 % à le penser. Dans le détail, 70% pensent que le stress engendre à long terme des problèmes de sommeil, 57% des problèmes psychologiques et 51% des problèmes cardiaques.

Pour lutter contre le stress, le sport (55%) et la relaxation/yoga/méditation (45%) sont considérés comme les meilleurs alliés. En complément du sport, les Français les plus stressés sont 58% à privilégier des solutions médicales, comme consulter un professionnel de santé (31%), recourir à des médecines parallèles (19%) ou encore prendre des médicaments (18%). Mais dans la pratique, encore près d’1/3 des Français ne met rien en œuvre pour lutter contre le stress.

Stress et maladies : quelles relations ?

Dans le cadre de l’Observatoire du stress, la Fondation Ramsay Générale de Santé a analysé les pathologies que les Français associent au stress. Suite à cela, elle a confronté cette perception aux publications scientifiques rapportant la notion de stress psychologique entre 2007 et 2017 et aux résultats d’une étude l’Inserm mettant en avant les pathologies avérées découlant du stress.

Les Français associent en premier lieu le stress et les pathologies en lien avec la santé mentale (56% de part de voix) : qualité du sommeil, burn out, souffrances émotionnelles, addictions… des pathologies avérées médicalement, comme le montre l’étude de l’Inserm et extrêmement étudiées dans le cadre de projets de recherche scientifiques, puisque les impacts du stress sur les troubles psychiques comptent pour 24% des projets de recherche sur le stress.

Viennent ensuite des troubles plus généraux, tels que l’asthénie ou les acouphènes… avec 15% des citations. Or, il n’y a pas de lien avéré entre le stress et ces pathologies, selon l’Inserm.

Les pathologies liées au diabète et au surpoids comptent pour 13% des mentions et ces pathologies sont bien avérées. 20 % des projets de recherches étudient le lien entre le stress et ces pathologies.

Ensuite, à moins de 10 % de parts de voix, on retrouve les troubles musculo-squelettiques (tremblements, contractures…) à hauteur de 7%, les pathologies digestives (5%) comme les nausées, ulcères et douleurs abdominales, les troubles respiratoires, les pathologies dermatologiques (psoriasis, eczéma, acné), les maladies gynécologiques et andrologiques (infertilité, bouffées de chaleur, perte de cheveux) et les pathologies cardiovasculaires comme la tachycardie (s’ils sont faiblement cités par les Français, il est à noter que 14% des projets de recherche scientifique se focalisent sur le lien entre stress et maladies cardiovasculaires). Concernant ces pathologies, si les troubles musculo-squelettiques, les maladies digestives, les affections cardiaques et les pathologies dermatologiques sont bien avérées, ce n’est pas le cas des troubles respiratoires ou gynécologiques.

Enfin, si le corpus analysé sur les réseaux sociaux ne fait pas mention du cancer comme conséquence du stress et si l’Inserm n’a pas non plus démontré de lien de cause à effet, il est à noter que sur les 10 dernières années, 22% des articles scientifiques en lien avec le stress ont porté sur son implication dans les diverses formes de cancers, ce qui place ce sujet en seconde position des thèmes de recherche sur le stress.