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La belle endormie, l’Europe

Martine Abbou
Ecrit par Martine Abbou

Cette semaine, l’Europe fait sa rentrée, comme si elle avait eu le temps de prendre des vacances. Le 14 septembre, Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne a prononcé son discours annuel sur l’état de l’Union sans le Royaume-Uni. Si l’année 2016 restera vraisemblablement comme un tournant majeur dans l’histoire de l’Europe: attentats en France et dans le monde, immigration, Brexit, Ukraine, Syrie, Libye, notre sécurité est cette fois bien menacée, à l’intérieur comme de l’extérieur, par le terrorisme et le retour de l’usage de la force et du fait accompli par de grands Etats. Le paysage mondial en est transformé. “La crise migratoire, a vu arriver sur le territoire européen plus d’un million de personnes, qui ne sont pas tous des réfugiés.” l’Europe est devenue vulnérable et quant à l’économie elle n’est pas sortie d’une croissance molle.

Les Européens sont ils devenus indifférents à l’union de l’Europe? Il est vain de critiquer l’Europe car quand on la critique, chacun d’entre nous a sa part de responsabilité et nous devons  maintenant nous comporter en acteurs et agir dans les réseaux sociaux et augmenter le data. Première priorité, la sécurité et une politique migratoire concertée. Pour appuyer la croissance de l’économie européenne, peut-être faut-il sacrifier quelques dogmes? Pour convaincre les citoyens que les populistes ont tort, que les extrémistes ont toujours eu tort et que le nationalisme nous a déjà apporté le pire, nous avons besoin d’actes concrets et de résultats rapides, pas de nouvelles déclarations ampoulées.

Et si cela ne peut être réalisé à 28, des Etats volontaires doivent en prendre l’initiative. C’est plus sûrement par l’exemple de quelques uns que la construction européenne pourra s’adapter aux nouveaux défis.

* Source Fondation Schuman extrait rédigé par Jean Dominique Giuliani