Texte rédigé par Isabelle Landreau
A l’heure des élections européennes, il est important pour nous citoyens européens, de ne pas se tromper de combats.
Le combat actuel n’est pas moins d’Europe mais plus d’Europe.
Le BREXIT est un mensonge pour les anglais, qui se sont fait berner par des égoïstes.
L’Europe que nous voulons repose sur les valeurs des pères fondateurs, qui ont eu le culot de s’entendre à la sortie de la seconde guerre mondiale pour créer non seulement un marché unique (I) mais aussi un espace de libertés (II). : liberté d’entreprendre, liberté de circuler, liberté de pratiquer un culte, entre autres.
Le marché unique n’est pas la somme de nos économies mais un espace de libre concurrence où le juste l’emporte sur la jungle concurrentielle.
Le juste est d’encourager les économies locales, de défendre les indications d’origine, de consolider la pratique du brevet européen, de reconnaitre les particularismes de chaque peuple qui fonde l’Europe dans sa diversité, d’encourager les innovations et les licornes européennes, de doter le nouveau conseil européen de l’innovation d’un budget conséquent pour financer des projets innovants stratégiques pour l’Europe, d’unir nos forces à l’instar d’alliances d’entreprises privées, pour créer des alternatives au GAFA.
Ces libertés doivent s’accompagner par un effort des institutions sur l’usage de l’argent des contribuables européens. Le budget européen (1), dont la France est le second pays contributeur, doit être expliqué aux citoyens européens, et chaque citoyen européen doit pouvoir apprécier les effets positifs de l’allocation à telle ou telle activité financée dans sa région par l’Europe. Ce budget doit se centrer sur l’emploi des citoyens européens. Certes les agriculteurs sont aidés, mais en 2008, un agriculteur nourrit 60 personnes alors qu’il y a 40 ans il en nourrissait 15 (2). Nous devons nous acharner à ne laisser aucun citoyen européen hors du champ du travail, d’un travail digne pour nourrir sa famille. Il faut accompagner les citoyens européens vers les nouveaux métiers du numérique : apprenons aux demandeurs d’emploi à coder, à devenir des ingénieurs experts en cybersécurité, des architectes sécurité des applications et des données, des architectes en infrastructure sécurité, des analystes des vulnérabilités des systèmes d’information, des auditeurs de la sécurité du système etc… Nous avons besoin en France de 80.000 personnes par an.
Utilisons la banque des territoires (3), crée il y a moins d’un an, qui accompagne les porteurs de projets innovants, qui permettent de revitaliser les territoires locaux. Intégrons le numérique dans nos activités professionnelles traditionnelles pour gagner en coût, gagner en services à la personne, permettons au citoyen de s’inventer son emploi et son mode de travail avec les outils nomades que nous avons à notre portée.
Notre futur se joue aujourd’hui dans la maitrise des outils numériques, dans notre capacité de nous adapter à cette liberté de choix qu’offre le digital. En aidant chacun à s’adapter au nouveau monde du numérique, c’est à nous-mêmes que nous rendons service.
« C’est une justice à nous rendre : à partir de ce jour-là, jamais nous ne laissâmes le vieux meunier manquer d’ouvrage » Alphonse DAUDET, Lettres de mon moulin.
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[1] https://www.touteleurope.eu/actualite/le-budget-de-l-union-europeenne.html
[2] Rapport du Sénat, 2008.
[3] https://www.banquedesterritoires.fr/la-banque-des-territoires-accompagne-les-projets-createurs-de-valeur-pour-les-territoires