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Entre nous, discussion intime

Martine Abbou
Ecrit par Martine Abbou

Pour mémoire. Comprendre  analyser, s’interroger sur son avenir professionnel. Avant l’ère du salariat, un grand nombre de personnes travaillait déjà comme indépendant, et aucun système social n’existait. En 1898 la France pays de rentiers faisait travailler les gens à la journée. Apparait, alors plus tard pour combler les inégalités entre employeur et salarié,  le contrat de travail. Suite à la crise de 1929, est mis en place une sécurité sociale et la généralisation du salariat aux femmes. 1950, c’est la naissance du SMIG. En 1970 nous vivons l’apogée du salariat, les entreprises gardent leur salariés.

En 2018, Autonomie des salariés, levier de progrés de l’entreprise, fini les lourdeurs hiérarchiques et le management top down…. L’heure est à l’« empowerment », la responsabilisation. Libéré, le collaborateur peut exprimer tout son potentiel de créativité. Et si c’était vrai?

Aujourd’hui, le collaborateur est confronté à deux contextes qui tendent à s’éloigner :
l’évolution de la société, via les révolutions technologique et numérique, fait naitre de nouvelles attentes et perspectives de développement personnel. La situation, au sein de l’entreprise, est de plus en plus instable  l’urgent devient la règle.

De fait, l’immense majorité des collaborateurs considère que les efforts fournis et les changements subis sont des contraintes qui pourraient être positivement contrebalancées si, en parallèle, l’entreprise leur ouvrait la porte vers de nouvelles occasions d’évoluer, de se remettre en question, en mode « gagnant-gagnant ». Selon eux, le cadre de travail reste trop souvent rigide et ne leur laisse pas assez de liberté d’explorer des idées quant à l’organisation du travail, idées qu’ils considèrent utiles pour l’ensemble de l’entreprise. De même les salariés ne souhaitent plus rester prisonniers du cadre rigide d’un parcours professionnel prédéterminé par des processus internes de mobilité et de revue de carrière orchestrés en mode « top/down » par les ressources humaines.

Ils appellent de leurs vœux l’instauration d’un nouveau contrat moral passé avec l’entreprise en vue d’atteindre et conserver un équilibre acceptable entre vies/aspirations professionnelle et personnelle en lieu et place du sacro-saint lien de subordination. Se cantonner à la seule relation de subordination traditionnelle équivaut, pour les entreprises, à se priver volontairement des ressorts de la richesse que le collaborateur est prêt à donner à sa structure. Certes, pour les entreprises, aller vers plus d’autonomie et d’indépendance des collaborateurs a un prix… Choisir de conserver une organisation pyramidale et un management directif, a aussi un prix…
(propos recueillis Bruno Soubiès)

Dans ce monde de technologie, la jeune génération a priori souhaite parfois échapper au salariat pour réaliser ses rêves. D’où le succès du travail indépendant qui petit a petit trouve sa place dans la société sans oublier ce qui se développe aussi l’intrapreneuriat. A l’ère du numérique, il est vrai  qu’un grand nombre de jeunes décide de sortir de leur zone de confort pour tenter l’aventure et ” devenir entrepreneur de leur vie.

Lutter contre le chômage? Union, solidarité, encourageons l’entrepreneuriat avec  des réseaux qui doivent se mobiliser, afin de créer des liens pour un travail plus autonome. Ainsi le retour d’une certaine stabilité financière.