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Le XXI, siècle des Européennes ?

Martine Abbou
Ecrit par Martine Abbou

En politique le XX e  siècle Margaret Thatcher : la négociatrice de fer

La tribune de Lionel Bobot, enseignant-chercheur à Novancia ccip Paris nous écrit:

Alors que le film sur la vie de Margaret Thatcher « Iron Lady » sort en France le 15 février 2012 et que les chercheurs en négociation débattent sur le fait que les femmes seraient plus coopératives que les hommes et chercheraient à préserver le relationnel force est de constater que cette icône politique va à l’encontre de ce stéréotype.  

En effet,  Margaret Thatcher est la première femme à avoir dirigé le Parti conservateur, de 1975 à 1990, et également la première – et à ce jour la seule – femme Premier ministre du Royaume-Uni, de 1979 à 1990. Que ce soit lors de ses négociations avec la Chine sur la question de Hong Kong mais surtout lors des négociations sur l’Europe elle s’est révélée combative, compétitive et obtenue gain de cause. Ainsi lors de sa déclaration célèbre : « We are simply asking to have our own money back » (« nous voulons récupérer notre argent »), elle obtient en 1984 le « rabais britannique » afin de compenser le soutient de la Grande Bretagne à l’Europe.

Fortement redoutée de ses partenaires de négociation François Mitterrand, Deng Xiaoping ou Ronald Reagan (qui l’a surnommée « the best man in England »), Margaret Thatcher contredit la plupart des recherches en négociation où la femme apparaissait plus faible que l’homme en négociation du fait de sa tendance coopérative et son manque d’abnégation à la réussite quand aux résultats finaux.

 

Au quotidien dans la vie personnelle, les femmes seront elles encore?

Le thème de « l’éclat » et de la « jeunesse » se retrouve souvent dans la vie d’une femme, ’est inaltérable, la femme doit « séduire » et se doit encore une fois d’être « modeuse » dans un monde en crise où il semblerait que le « pas cher », le « prix mini », le « easy price », « l’astuce » ou la « bonne solution » prennent de plus en plus le dessus…

Qu’à cela ne tienne ! La femme 2011 recherche encore et toujours la « jeunesse éternelle » et se passionne pour les séries américaines à l’image des « Desperate groupies ». La femme est évidemment toujours « belle » et cherche à connaître « l’éclat » qui semble être l’expression de la jeunesse quitte à mourir à cause de ses « implants mammaires »

Quand Esther est devenue Reine !

Le printemps arabe est passé par là…En Tunisie, le rôle des « Tunisiennes » a ainsi été capital dans le processus révolutionnaire. Des femmes dont on persiste à se demander si elle pouvait faire comme les hommes comme par exemple « devenir présidente de la République » ou encore « chef sommelier . Le combat continue ! Doivent-elles rentrer plus dans les « comités exécutifs » ?

Ces femmes à la vie en damiers ont plusieurs vies. Elles sont à la fois « mères » « féministe », « séductrices » et « au travail ». Que de vies…

Les pères ne sont pas en reste et pouponnent de plus en plus vieux : « Papa ou papy ? », les limites de l’âge ne sont décidément pas les mêmes pour les deux sexes.

Les hommes gardent une préséance culturelle induite surtout lorsque l’on constate cette curieuse question récurrente dans la presse féminine : « Quel homme méritez-vous ? »

Autre fait étonnant cette année, beaucoup de films sur les femmes de ménages ! Sujet qui peut faire réfléchir car cela montre que les femmes ont parfois des petits boulots ingrats ou difficiles…et peuvent même être « soldates » !

Que fait la femme occidentale contemporaine ? Selon nos journaux qui aiment construire du rêve, du « e-shopping » bien sur ! En rêvant d’être « princesse Kate »…Les mythes ont la vie dure !

Les femmes de l’année ? La regrettée « Marie Dedieu » ou encore « Jacky Kennedy » qui nous délivrent ses confessions d’outre-tombe. Dans l’univers politique, Luc Besson a cette année rendu hommage à la « Lady » birmane « Aung San Suu Kyi » qui, en cette année de révolution, a été libérée par la junte aujourd’hui dissoute. « Carla », « Giulia », « Eva », « Romy », « Liliane » et bien sûr « Anne » complètent le tableau.

Mais les femmes se seraient-elles que des prénoms ?

Propos recueillis de Jeanne Bordeau