Un billet d’humeur ? De bonne humeur.
Car cela fait du bien d’arriver au bout d’un livre, de cinq ans d’enquête et de remises en cause, OUF ! Et si l’aventure des Interpreneurs, à travers cet ouvrage, ne faisait que commencer…
En 2018, les interpreneurs, association de dirigeants « de tous horizons », s’interroge : Comment se fait-il que notre pays ne soit pas prospère, alors que ses entrepreneurs ont une créativité hors du commun ? Il en résulte plus de 230 interviews, plusieurs rapports, des dizaines d’accompagnements d’entrepreneurs… Et un livre, donc : France : potentiel ignoré. Livre de témoignages et de solutions. Surtout, étude anthropologique d’une France familière et pourtant inconnue, celle de la PME et du territoire !
Qu’y trouve-t-on ? Des surprises. Un paradoxal dirigeant français, pour commencer. Il « sait faire ce que personne ne sait faire ». Mais il ne tire pas parti de son talent et de ses ressources de trésorerie – qu’il ignore ! Autre surprise : des start-up industrielles qui annoncent des bouleversements de l’économie mondiale. Et ce n’est qu’un début.
Tout est en changement, tout est à réinventer. L’avenir est à l’entrepreneur. Mais voilà le nœud du problème, l’explication de l’énigme de la créativité inexploitée : en France, les relations entre entreprises sont toxiques. Exception mondiale ! Les dirigeants sont « seuls » et le « nez dans le guidon ». Ils sont pris entre de multiples contradictions et s’épuisent. Oubliez vos récriminations vis-à-vis de l’État, nos problèmes ne sont pas là. Le dirigeant doit devenir « interpreneur ». Il doit comprendre qu’il a un « potentiel ignoré » et qu’il a besoin d’un collectif stimulant pour le réaliser.
Edgar Morin a vu juste : notre « pensée simplifiante » nous égare. Elle nous dit que tout va mal, que c’est la faute de l’autre, quel qu’il soit… Elle ne comprend pas que la réalité n’est pas dans notre tête, dans le passé, mais à créer, dans l’action positive. En cherchant à changer le pays, on trouve des moyens, inattendus, de réaliser son étonnant « potentiel ignoré ». L’un d’entre eux est le « business clusters ».
Rien de compliqué, ce n’est qu’une question de volonté. Et il existe des gens de bonne volonté qui abattent les obstacles. « D’exploitants », ils sont devenus « explorateurs », de solitaires, ils sont devenus « solidaires », ils « sortent des sentiers battus », ils « chassent en meute »… ! Nous leur avons donné la parole ! Et maintenant, imitons-les !
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A notre ami Christophe Faurie